Retranscription du 13e Livechat avec Jean-Marc NATALI

jeanmarc.natali bonjour à tous, je suis disponible pour ce tchat- J marc Natali

jeanmarc.natali @Thomas Deveux si je fais cette manip, je ne réponds qu’à vous?

jeanmarc.natali À mon avis, la première des choses c’est d’avoir une connaissance assez fine de l’État du commerce dans votre propre centre-ville. Avoir une connaissance de l’offre, quels sont les services proposés, ensuite avoir une connaissance géographique de cette offre, quels sont les axes les plus structurants ?

jeanmarc.natali Sur la question des handicapés, c’est à mon avis un problème majeur pour les deux ou trois années qui viennent. En effet la loi impose une adaptabilité d’accès et de fonctionnement intérieur dans tous les locaux commerciaux et dans les services, (une entreprise qui propose des cabines de bronzage devra avoir une cabine de bronzage accessible pour un handicapé). De mon point de vue c’est une véritable folie administrative et un grand danger pour les commerçants. Que faire ? Il y a la possibilité de déposer des dossiers (adapt) qui permettent d’échelonner dans le temps les travaux

jeanmarc.natali @Gilbert. Si vous avez les données par vos propres CCi, c’est déjà un acquis important. Si vous pouvez disposer d’un historique de l’évolution des commerces dans le centre-ville, c’est aussi un point utile pour le diagnostic. L’argent municipal doit être très ciblé dans son utilisation, car il n’est pas inépuisable. Donc il y a une nécessité d’avoir un projet urbain d’ensemble, qui au niveau commercial va cibler une de voir trois actions : par exemple un linéaire sur une rue, ou la restructuration de quelques commerces. La question du ciblage est à mon avis fondamental.

jeanmarc.natali Pour continuer de répondre à Gilbert Guillaume, les plans commerciaux, que l’on trouve aujourd’hui aussi bien dans les Scot, mais surtout dans les PLU, sont fondamentaux.

jeanmarc.natali À mon avis, la création d’une supérette à proximité d’une ville génère à elle seule la disparition de quatre ou cinq commerçants lorsqu’il en reste. Donc la question de la planification de l’activité commerciale dans les PLU est un point clé du maintien de commerce dans les centres-villes.

jeanmarc.natali en réponse à Amandine sur les outils qui peuvent imposer certaines réhabilitations. Le plus simple, le plus courant, le moins cher, et les campagnes de ravalement de façade obligatoire. C’est un outil qui date de l’époque de Napoléon III, et qui peut permettre à la collectivité d’imposer aux propriétaires la mise en propreté de leur façade. À cette occasion, les collectivités, bien souvent, émettent un règlement de la campagne de ravalement de façade, qui leur permet de subventionner certains travaux. Bien sûr, les commerces et leurs devantures peuvent être concernées par ce

jeanmarc.natali en réponse à Amandine sur les outils qui peuvent imposer certaines réhabilitations. Le plus simple, le plus courant, le moins cher, et les campagnes de ravalement de façade obligatoire. C’est un outil qui date de l’époque de Napoléon III, et qui peut permettre à la collectivité d’imposer aux propriétaires la mise en propreté de leur façade. À cette occasion, les collectivités, bien souvent, émettent un règlement de la campagne de ravalement de façade, qui leur permet de subventionner certains travaux. Bien sûr, les commerces et leurs devantures peuvent être concernées par ce

jeanmarc.natali les commerces peuvent être subventionnés aussi pour leur réhabilitation de façade à l’occasion de ses campagnes de ravalement de façade obligatoire. Si vous souhaitez aller plus loin sur le sujet, urbanis à élaborer avec quatre ou cinq villes un atelier séminaire, dont le résultat est disponible sur Internet. Il s’agit d’une bibliothèque électronique avec plusieurs documents. Vous la trouverez en tapant CAMPAROE sur Internet (campagne de ravalement de façades obligatoires et lien avec l’énergie) , y sont présentés l’expérience de la Ville de Paris et de Béziers……

jeanmarc.natali oui Gilbert, en territoire rural, la reflexion peut se faire au niveau de l’intercommunalité. On pourra se poser des questions du type : est-ce utile d’ouvrir une supérette à tel endroit ? Comment fait-on pour sauvegarder les derniers commerces existants dans le centre bourg ? Pour faciliter la reprise d’un dernier commerce dans telle autre commune ? Ce sont des questions concrètes, qu’une municipalité ou une intercommunalité peut résoudre

jeanmarc.natali bonjour claire, le droit de préemption urbain sur des baux commerciaux peut être un outil efficace en matière de mutation commerciale. C’est aussi un outil qui peut être très coûteux et non efficace si la collectivité qui les utilises n’as pas un projet clair en tête. il ne suffit pas de préempter, il faut savoir ce que l’on veut faire, et avoir réellement les clients, sans attendre. Car un local qui reste vacant deux ans perd aussi sa commercialisté

jeanmarc.natali L’intervention culturelle, l’intervention de peintres, d’artistes, sur les façades, sur des vitrines de commerces vacants, est une excellente idée. Si un artiste de renom y participe ça devient franchement génial. Il y a beaucoup d’artistes locaux, partout en France, et favoriser leur intervention n’est pas si coûteux que cela pour une collectivité. J’ai aussi vu des communes favoriser l’intervention de l’heure des écoles pour réaliser des fresques sur des palissades de chantier, et j’avais trouvé cela extrêmement intéressant et utile. Cela permet au centre-ville de vivre.

jeanmarc.natali Oui claire, il est important que les orientations de la collectivité puissent être suivies d’effet assez rapidement. Par ailleurs, en matière d’habitat, j’ai eu l’occasion de rencontrer des cas de fausse déclaration d’intention d’aliéner, uniquement dans l’objectif de faire préempter la collectivité à un niveau assez élevé. Il faut donc être lucide Sur la gestion de ce DPU.

jeanmarc.natali les fresques en trompe-l’œil sont des décorations formidables, elles ont une certaine la longévité. Lorsque l’on intervient en démolition de certains immeubles insalubres ou très dégradés dans le cadre d’un projet urbain, on laisse des murs pignons, qui sont souvent sans fenêtre, et assez laid. L’utilisation de fresques est une véritable animation urbaine.

jeanmarc.natali Pour revenir aux moyens disponibles pour les collectivités pour imposer certains travaux de réhabilitation lorsque des immeubles sont dégradés ou très dégradés, on peut signaler l’existence des opérations de restauration immobilière (ORI) qui permettent de déclarer d’utilité publique, après enquête, les travaux de restauration. Il s’agit d’un outil qui peut aussi concerner les immeubles contenant des commerces, notamment pour réhabiliter les logements au-dessus des commerces. Un dispositif d’animation est indispensable pour ce type d’opérations.

jeanmarc.natali chloe est ce est-ce que vous avez constaté beaucoup de commerçants ou de professions libérales qui fuient le centre-ville à cause des normes handicapés ?

jeanmarc.natali Oui Amandine, il y a une forme de concurrence. De mon point de vue, je pense que les centres-villes européens, sont potentiellement les meilleure éco-quartier du monde.

jeanmarc.natali il nous faut collectivement revendiquer ce label pour ceux des centres-villes qui ont des pratiques vertueuses en matière de développement durable : vitesse limitée, tri sélectif, réhabilitation énergétique des logements, jardin partagé pour favoriser les échanges, mixité sociale en maintenant une quote-part significative de propriétaires occupants, activité commerciale diversifiée. Les élus seront d’autant plus porteurs de la réhabilitation de leur centre-ville qu’ils pourront aussi utiliser les mots à la mode comme celui d’éco quartier et de développement durable.

jeanmarc.natali chloe Pour ma part, je constate que pas mal de professions libérales, médecin, dentiste, soin à la personne, évitent maintenant de s’installer dans des immeubles anciens car au moment de l’installation on leur demande une accessibilité, même si l’escalier ne peut pas recevoir d’ascenseur !! c’est pour cela que je m’inquiète. En effet, dans les villes de plus de 100 000 habitants, depuis 20 ans, on a déjà vu d’autres professions libérales comme les comptables, où les avocats s’installèr périphérie, ce qui fait perdre une animation commerciale au centre.

jeanmarc.natali Chloé, je n’ai pas eu d’exemples concrets, mais il y a des associations spécialisées Dans la participation des des habitants notamment dans la végéter désertion des rues.

jeanmarc.natali J’ai voulu dire dans la végétalisation des rues, ( bon lpasus)

jeanmarc.natali oui Claude, nous avons travaillé sur la remise sur le marché de logements vacants situés au-dessus de commerce en activité. Nous avions présenté ce processus lors du congrès de centre-ville en mouvement a Nimes l’année dernière. Il s’agit d’un processus qui couple une incitation ( OPAH de renouvellement Urbain) et et obligation via une opération de restauration immobilière ( ORI ) , si vous le souhaitez, je peux vous faire passer le diaporama présenté à cette occasion.

jeanmarc.natali Bonjour Christine, votre question sur les ori et les commerces est importante, nous avons dans nos équipes des juristes qui y répondraient mieux que moi. Voici mon approche en direct: l’ORI concerne l’état extérieur de l’immeuble et l’habitabilité des logements. donc les commerçants en tant que tel ne sont pas ciblées. mais la réhabilitation de l’immeuble devant être globale, ils sont très vite concernés. C’est pourquoi les collectivités accompagnent leur ORI d’une animation, qui contient souvent des conseils et des aides pour la réhabilitation des devantures commerciales

jeanmarc.natali oui Frédéric, mais de mon point de vue, un dentiste ou un médecin ou un podologue en rez-de-chaussée, c’est toujours mieux qu’une vitrine vacante ! Et cela génère quand même du flux pour les commerces voisins lorsqu’il en reste. Mais peut-être n’est-ce pas d’un point de vue partagé ?

jeanmarc.natali Frédéric, pourriez-vous nous dire davantage sur” la taxe sur les friches commerciales”, est une variante de la taxe sur les logements vacants ?

jeanmarc.natali Christine, je crois bien que les campagnes de ravalement de façades obligatoires peuvent concerner les commerces en pied d’immeubles, même si juridiquement ce n’est pas la cible principale du droit, en fait, cela marche assez bien. La campagne ne peut pas se décréter sur un seul immeuble, mais elle peut très bien se décréter sur une seule rue

jeanmarc.natali . C’est vrai claire, il faut réfléchir en fonction du contexte. Et le contexte change rapidement parfois. Regardez, aujourd’hui, les banques ont tendance À fermer une quote-part significative de leurs agences, souvent les plus petites. c’est l’effet Internet. Cela était in imaginable il y a 10 ans. Dans certaines villes, nous accompagnons les collectivités pour faire face a ces friches commerciales d’un nouveau type.

jeanmarc.natali Merci Frédéric, j’aime bien ce métier parce que j’apprends tous les jours de nouvelles choses, je ne connaissais pas cette modalité de taxes sur les friches commerciales

jeanmarc.natali . Frédéric, comment juridiquement pouvez-vous vous nous opposez à une activité para médicales en rez-de-chaussée ?

jeanmarc.natali Merci à tous merci à tous pour cet exercice de réponse en direct, qui a été un grand plaisir pour moi, c’était aussi une grande première. J’espère que vous avez eu l’occasion d’y capter quelques idées nouvelles pour votre activité.