Retour sur l’audition de l’Observatoire sur la Mobilité

Le jeudi 16 novembre, s’est tenu une réunion autour du Président Patrick Vignal, Député de l’Hérault, de la Présidente de l’Observatoire National de la Mobilité, Danièle Patier, chercheur au LAET, et de Pierre Creuzet, Directeur fondateur.

Ces auditions, se sont tenues à l’Assemblée Nationale dans le cadre de la candidature afin que les centres-villes soient la Grande Cause Nationale 2018.

L’ensemble de ces spécialistes ont vraiment soutenu l’idée que la France déclare que les centres-villes soient pour 2018 la Grande Cause Nationale.

Avant la publication du Livre Blanc, retrouvez ci-dessous quelques phrases importantes de cette demie-journée d’auditions.

• Danièle PLATIER, Présidente de l’observatoire de la mobilité et de l’énergie de CVM : Le commerce et l’artisanat représentent 50% des flux de marchandises en ville. Il faut inciter à la mutualisation de l’espace, des véhicules, … Un enjeu , le décloisonnement des responsabilités au sein des collectivités. Le périmètre d’opportunité du bassin de vie. Ce n’est pas l’administratif qui est intéressant, c’est la façon de vivre de nos concitoyens.

• Thibault PREVOST, Chargé de mission scientifique au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire : Référence au rapport du CGEDD et de l’IGF «  la revitalisation commerciale des centres-villes » (juillet 2016). Poser un diagnostic clair non limité au commerce. Le rôle des régions. La singularité et la diversité de chaque territoire. La nécessaire coordination des acteurs et l’appui de référents. La mobilité n’est qu’un moyen, pas de mobilité pour la mobilité. Se référer au programme marchandise en ville.

• Hervé LEVIFVE, Conseiller technique au cabinet de Christophe Najdovski à la Marie de Paris : Une contrainte, l’impossibilité de s’appuyer sur des normes qui ne sont pas d’origine publique. La circulation, un enjeu de santé publique, de qualité de l’air qui est prépondérant dans la politique de la ville de Paris. L’intérêt d’imaginer une politique de stationnement distincte entre professionnels et particuliers. De nouveaux usages de la bande de stationnement.

• Bertrand PINEAU, Responsable Innovation de la FEVAD : Le e.commerce ne représente que 8% du commerce de détail, 72 Mds d’€ en 2016 de produits et services 36 millions de ciber-acheteurs, 100 Mds d’€ prévus en 2020. L’étude Oxatis « le e-commerce vecteur de croissance pour les entreprises », souligne l’importance pour le petit commerce de se former aux outils digitaux. Le mobile pèse aujourd’hui près de 30% pour les principaux acteurs.

• Julien DARTHOUT, Délégué Général Club Demeter : Livrer le moins souvent possible, rester le moins longtemps possible, à iso-énergie. Le bruit, c’est surtout la manière d’utiliser ses outils par l’opérateur, sa formation. L’enjeu du choix des indicateurs : Co², particules, bruit, productivité ou vitesse commerciale, encombrement de la voierie, le service. Forte concentration du secteur : 0,5% des sites = 60% du CA.

• Olivier GALIANA, Délégué au Développement Urbain Groupe La Poste : Front et back office au service des politiques des collectivités locales. Première flotte d’entreprise électrique au monde : 11 000 véhicules électriques. Un enjeu majeur sur la logistique urbaine. Des hôtels logistiques en centre-ville retardés par les coûts du foncier.

• Jean-Michel GENESTIER, Directeur Général Adjoint SNCF Logistics : L’attente des habitants des centres-villes : Regagner de la qualité de vie. La dépénalisation du stationnement : un moyen pour lutter contre les voitures ventouses. Une difficulté pour les logisticiens avec 130 règlementations différentes sur le périmètre du Grand Paris. Une innovation avec le test de captage dynamique de la pollution à partir d’un véhicule. Un enjeu majeur, mutualiser pour limiter le nombre de livraisons. Soutien au projet de Grande Cause Nationale.

• Gilles MANUELLE, Président de Fludis : Les flux de marchandise en ville vont continuer à progresser, on doit travailler sur les démarches structurantes pour les marchandises en ville. Quelle gouvernance pour avancer ? Un entrepôt qu’on transporte jusqu’au centre-ville, et qui contient des vélos électriques. Une interrogation, le STIF qui a une compétence marchandise depuis 2 ans, n’a personne pour travailler sur le sujet.

• Joël DANARD, chercheur Efficacity : Concept Tramfret de recyclage des matériels prévus pour le transport des personnes une fois amortis, réutilisés pour le transport de marchandise à St Etienne en partenariat avec Casino en cours d’expérimentation. Poursuite de l’étude en mars.

• Matthieu GARDRAT, Chercheur au Laboratoire Aménagement Economie Transports (LAET) : Pas ou peu de prise en compte pour les villes de la problématique du transport des marchandises.

• Marc SEROUGE, Consultant en logistique urbaine pour la société Jonction : Va-t-on vers l’ubérisation du transport de colis ? 97% du stationnement pour livraison se fait sur le domaine public à Paris, avant tout en double file. Il faut trouver le moyen de mieux accueillir les véhicules de livraison. Des expérimentations à suivre : Les espaces logistiques urbains (ELU), la préemption de surfaces logistiques dédiées à l’accueil des véhicules de livraison dans les nouvelles opérations d’aménagement, les voiries multi-usages.

• Bernard GERARDIN, Directeur de Recherche Gérardin Conseil : Retard sur le GNV et l’électrique. Une erreur à corriger, avoir abandonné depuis 3 ans le programme de recherche PREDIT. Besoin de recherche appliquée dans les transports terrestres en zone urbaine.

• Dominique BREUIL, Directeur de la recherche à l’EIGSI de la Rochelle : Le projet européen FREVUE (Freight electric vehicles in urban europe). Une nécessité, le soutien des collectivités aux projets d’innovation. Une opportunité, l’IoT (Internet des objets).

• Eric BALLOT, Professeur à l’Ecole des Mines de Paris, Président du programme national marchandises en ville : La logistique qu’on cherche va produire de l’efficience et doit avoir sa place en ville. Une question, un délai de livraison de 5 minutes sera t’il trop lent ! Il faut aller vers une responsabilisation des consommateurs qui sont aussi des citoyens. Plus le véhicule est petit, moins il est efficient, il faut retrouver les effets d’échelle. Passer d’une logique de sous-traitance à de l’interconnexion. Des plateformes numériques pour reconsolider les flux en s’appuyant sur l’internet des objets. Un projet européen avec la plateforme logistique ALICE.

• Anne-Laure SERGENT, Ingénieure d’études logistique urbaine – Interface Transports : Un désintérêt des commerçants sur la problématique de l’environnement au profit exclusif du coût. Il serait intéressant d’étudier la corrélation d’une logistique plus respectueuse de l’environnement sur le dynamisme commercial. Mais aussi de permettre une vulgarisation de la problématique auprès des commerçants.