Les centres-villes, un véritable rôle à jouer dans l’avenir de la planète ?

Dans un récent article, l’économiste Gaël Giraud livre son point de vue sur les prochaines conséquences de la transition écologique actuelle, ses enjeux et les moyens à mettre en œuvre pour des sociétés « résilientes ». Tout en alertant l’opinion, il insiste sur les solutions à mettre en œuvre pour s’adapter aux perturbations à venir.

Il met en avant bien entendu la nécessité de tendre vers la « mobilité verte » à travers la question des transports publics et l’aménagement du territoire, l’avenir des véhicules électriques…

Il croit également résolument en l’avenir des centres-villes plus accessibles et à même de répondre aux attentes des consommateurs en leur évitant des déplacements. Ainsi, selon lui, d’ici 20 ans à peine, « la nourriture sera principalement acheminée par des circuits courts vers les centres-villes. Les commerces seront au centre-ville. Du coup, les immenses supermarchés situés aux alentours, auxquels on ne peut accéder qu’en voiture seront condamnés.»

Il fait également la promotion de « modèles fondés sur la résilience et la valorisation du lien social ». Par « résilience », on entend une société capable de réagir de manière proactive à de nouvelles situations, ou des situations difficiles en anticipant les changements qu’ils soient d’ordre économique, social, ou environnemental, afin de mieux gérer les crises.

L’exemple concret de l’aménagement d’un parc de Copenhague illustre cette notion de « résilience », et d’anticipation des événements météorologiques. En effet, le parc urbain en question a été conçu pour recueillir l’eau de pluie en cas de fortes intempéries. Les végétaux ainsi que les systèmes de cuvettes installés permettent de drainer et de réceptionner l’eau de pluie. Grâce à une installation spécifique, l’eau stockée s’écoule ensuite vers des grands réservoirs souterrains.

Autre système original en surface, l’installation de panneaux spéciaux sur lesquels les enfants peuvent sauter à pied joint. L’énergie cinétique générée permet de déclencher une pompe à eau, capable de déverser et d’arroser l’eau de pluie stockée. A l’inverse, en cas de fortes chaleurs, le parc devient un îlot d’ombre et de fraîcheur permettant de lutter contre les températures élevées.

Autre exemple d’initiative expérimentée prochainement (durant la semaine du 19 au 25 septembre 2016) par la Ville de Paris, et l’Ademe Ile-de-France : un « Défi sans voiture » à relever par des habitants pendant une semaine en privilégiant les transports publics, les modes de transports doux, le covoiturage… Ce test grandeur nature a pour vocation de récolter les éventuelles contraintes rencontrées par les habitants pour adapter en fonction les prochains aménagements urbains, et à terme, l’évolution des mentalités, en « impulsant un changement progressif des comportements en matière de mobilité et en réduisant l’usage du véhicule individuel ».

Sources : 

“La transition écologique, un beau projet politique” de Pascal Riché, article du 18 août 2016 paru dans le Nouvel Obs

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