Fribourg, exemplaire en la matière…

Verdure, panneaux solaires, piétonisation… Fribourg, capitale écologique de l’Allemagne se positionne depuis les années 60 comme exemplaire en termes de développement durable, et d’engagement environnemental.
Un exemple parmi d’autres, 6% de l’électricité de la Ville est produite via des énergies renouvelables.
Elle s’efforce de se positionner comme figure de proue de la transition écologique, et énergétique.

Une ville où il fait bon vivre

Dès les années 60, Fribourg a entrepris de désencombrer son centre-ville des voitures, en leur fermant l’accès, ce qui en fait une ville pionnière en termes de piétonisation, et de développement des mobilités douces. « Canaliser le trafic automobile » est donc un axe primordial de la politique de la ville, quatre autres axes ressortent : « encourager les déplacements à vélo, réduire le trafic automobile et la pollution sonore, développer les transports publics, aménager des places de
parking en périphérie des zones piétonnes ». Sa politique de « quartier à courtes distances » facilite la vie des habitants en s’efforçant de maintenir une distance maximale de 700m entre logements, équipements publics, et commerces.

Les moyens de transports publics sont très développés : plus de 500 kilomètres de pistes cyclables créés en moins de 15 ans, couloirs de circulation pour les tramways ou les bus… Selon les statistiques, les déplacements doux (vélos), à pied, ou en transports en commun, représentent 70% des déplacements en ville. Depuis le début des années 90, une carte unique a été créée donnant un accès illimité aux transports publics de la ville et de la région.

Autre particularité de la Ville, son architecture médiévale conférant un dédale de ruelles, pourvue de « Bächle », ces étroites rigoles en pierre bordant les rues, alimentées par les eaux de la rivière Dreisam. Aux beaux jours, habitants et touristes peuvent profiter de ces cours d’eau en plein centre-ville.

Une plate-forme intermodale

Pour permettre ce cadre de vie agréable, il a fallu assurer une liaison entre les différents modes de transports. Cette connexion est notamment rendue possible grâce à l’implantation d’une station implantée derrière la gare. Cette plate-forme est le « symbole de la plaque tournante de la mobilité » de la ville. En effet, chaque étage est dédié aux nouvelles mobilités. Au premier étage, on retrouve 1000 places de parkings uniquement réservés aux vélos, ainsi que des services de locations et de réparation. Le deuxième étage, lui offre un service de covoiturage. Au troisième étage, se situent des services de renseignements, de réservations et d’achats de billets de transports.
Pour aller plus loin, le bâtiment est également «nature friendly ». Les balustrades sont équipées de capteurs solaires produisant de la chaleur. Le toit de l’immeuble se compose de panneaux photovoltaïques.

Le Quartier Vauban

Zoom sur un éco-quartier accessible depuis le cœur de ville en tramway…
Cet éco-quartier résulte de la demande croissante de logements du début des années 90. Afin d’éviter l’étalement urbain, et toujours dans une logique de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la Ville a créé deux quartiers, celui de Riesenfeld (10 000 habitants), et Vauban (5000 habitants).
Le quartier Vauban, ancienne friche militaire, est devenu exemplaire en termes de développement durable. Quelques chiffres évocateurs : 65% de l’énergie produite sur les lieux résulte du photovoltaïque (on compte 1800h d’ensoleillement par an), et à une centrale au bois fournissant électricité et chauffage, une centaine de logements consomme moins de 15 kwh/m2/an – contre 250 kwh/m2/an en moyenne dans les logements conventionnels…
On parle même de « maisons positives » qui produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Les orientations des bâtiments et les matériaux sélectionnés sont également fonction des économies d’énergies. L’ensemble des toits sont recouverts de panneaux photovoltaïques.

Réduction drastique de la circulation

Un axe central limité à 30 km/h traverse le quartier le reliant ainsi aux communes voisines. Les voitures doivent rester à l’entrée du site, exceptions faites pour les arrêts rapides n’excédant pas 5km/h.

La gestion de l’eau

Des citernes de récupération d’eaux de pluie sont installées au sein de l’éco-quartier, dans certains immeubles, des abris vélos… Ces eaux sont bien entendu réutilisées pour l’arrosage des jardins, les lave-linges…
La végétalisation de l’ensemble des toitures plates permet une forme de résilience stockant l’eau lors de forts intempéries.

La Ville a une maîtrise totale du foncier, permettant de gérer l’expansion du quartier : une hauteur maximale des bâtiments est à respecter, une place de parking maximum par habitation (située à l’entrée du site), contrôle de la production d’énergie par habitant.

Pour aller plus loin, consulter un guide explicatif sur la démarche verte menée par la Ville

©photos : blog.vialsace.eu / spend my days abroad / freiburg future lab